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suivre ce blog administration connexion + créer mon blog le jardin de vieux jade 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 > >> 6 mars 2014 4 06 / 03 / mars / 2014 10:58 je tente la migration cher pélerin, mises à part ses archives qui demeurent sur overblog, vous retrouverez dorénavant vieux jade à l'adresse suivante : http://laoyu.eklablog.com/ repost 0 published by vieux jade commenter cet article 4 mars 2014 2 04 / 03 / mars / 2014 18:23 une statue de nougaro le temps de changer de cd dans ma turbojetàpétrole que je viens de perdre par sa faute 2 points pour 3 ans et 90 zéros pour toujours, sous le fallacieux prétexte que, le printemps irrigant mes muscles d'acier je roulais à 121 km/h au lieu des 90 prescrits, que la radio s'immisce dans l'habitacle : toulouse, sa vi-ille - ah non, je me goure, c'est céciile, ma fi-ille- se prépare à lui édifier une statue. lui qui ? ben nougaro, bien sûr. une statue, c'est pas rien. mazette, ou mâtin, aurait-dit mon grand-père joseph, une statue ! une vraie, en dur, pour les siècles des siècles, que les pigeons, vont pouvoir te l'emmerdifier de leurs fientes polluées au benzène et à la sottise crasse aussi longtemps que la race n'en sera pas éteinte (des pigeons, bien sûr, la sottise est éternelle, je le crains). a moins que le glaude pétrifié ou bronzifié, je n'ai pas de précisions, ait eu de son vivant des tendances scatophiles, je doute qu'il apprécie. urophiles, itou, parce que les chiens et les poivrots aiment trouver l'axe propice à cette profonde méditation qu'est la miction. une statue de nougaro. j'avoue ne pas y avoir songé une seconde. fallait y penser. et hélène, sa veuve, est-elle d'accord, ou a-t-il fallu la circonvenir, voire la couler dans le béton pour la faire taire (ce qui permettrait d'avoir deux statues pour le prix d'une) ? figer un mec aussi vivant - bien qu'officiellement mort - donne la mesure de la nullité ambiante. en fait, toulouse n'érige pas une statue à un homme libre, mais à toulouse. en français, ça s'appelle de la branlette. et la branlette, excusez-moi, c'est pas de l'amour. et, je le redis, ça donne la véritable mesure de ce monde. une statue à un qui a livré bataille à toutes les statues... toulouse province de la bassesse et de la médiocrité, de ce nouveau monde minable contre lequel il a lutté jusqu'à son dernier souffle et lutterait encore s'il était physiquement là. heureusement, l'homme s'en fout. longtemps qu'il est parti voir ailleurs, l'homme aux semelles de vent. repost 0 published by vieux jade commenter cet article 2 mars 2014 7 02 / 03 / mars / 2014 10:31 l'un des plus beaux disques du xxième siècle pas besoin d'attendre encore 86 ans pour être sûr que c'est l'une des oeuvres les plus parfaites que je connaisse. parfaite, parce qu'à l'exacte jointure entre la chair, la danse, la jouissance, d'une part, la perfection idéale, la sobriété, l'extase, d'autre part. pour ceux qui ne l'ont pas encore fait, écoutez ce diamant noir,enregistré en 2007 : melos, de vassili tsabropoulos, pianiste, compositeur, élève de keith jarrett, et de gurdjieff. anja lechner, violoncelliste. u.t.gandhi, percussioniste. tsabro brille par sa discrétion et son absence, tant ses disques sont rares. persiste et signe, vj. repost 0 published by vieux jade commenter cet article 1 mars 2014 6 01 / 03 / mars / 2014 08:57 abonnez-vous, qu'il disait, abonnez-vous, rabonnez-vous, vous verrez du pays... abonnez-vous, qu'il disait, abonnez-vous, rabonnez-vous, vous verrez du pays... chers zancienszabonnés, il est plus que probable que vous ne l'êtes plus depuis que j'ai fait cette saleté de mise à jour. vous pouvez vous réinscrire en bas à droite du blog. c'est tellement génial, comme blog, que je ne sais plus qui est abonné, ni combien, que je n'arrive pas à enlever cette irritante petite photo. bref, c'est le grand bazar. repost 0 published by vieux jade commenter cet article 1 mars 2014 6 01 / 03 / mars / 2014 08:43 actualité, ou actualités ? depuis l’avènement massif des media, depuis les almanachs de la renaissance, les gazettes de la révolution capitaliste, jusqu’aux niouz, l’humanité vit au rythme des actualités. c’est quoi ? actualité, actualités, est-ce la même chose ? c’est quoi pour vous, l’actualité, quand vous ouvrez l’œil, le matin ? c’est l’interaction entre vous, ce mainstream plus ou moins permanent et le monde soudain ressurgi. entre un monde intérieur et personnel qui se referme provisoirement et un autre qui vous attend de pied ferme. l’actualité, c’est ouille j’ai bobo là, un éclair de joie qui rebondit sur le soleil du matin, le café qui passe et glougloute, les nuages noirs, la pluie sans fin, la vie sans faim, les oiseaux qui ne cachent rien, dans un langage fermé aux hommes. plus tard, c’est la circulation, les événements qui happent, les gens qui gueulent, la course incessante jusqu’au poteau fin, retour à la couveuse de la nuit. c’est actuel, c’est ici, c’est présent, ça vous touche de près. aux questions posées, vous pouvez apporter des réponses variées, plus ou moins satisfaisantes, plus ou moins opportunes, plus ou moins adaptées, mais qui sont vos réponses propres. un modelage, une lutte, une danse, amour et sueur. lorsque vous êtes plus ou moins sorti des réactions purement mécaniques qui vous agitaient en tous sens, vraie girouette, vous pouvez, en vous changeant, en huilant les axes, améliorer, perfectionner le mouvement, le fluidifier, lui donner plus de grâce et de légèreté, selon que vous-même vous serez philosophalement transmuté. en dernier ressort, l’actualité, c’est la présence au monde, l’interaction entre le vertical, l’intime, et l’horizontal, autre. les actualités, c’est l’inverse. allumez la radio : une tornade venue des régions de l'enfer balaie vos sens, réclame toute votre attention à propos d’événements réels dont aucun n’a lieu dans votre proximité, exige votre implication immédiate et constante dans des sujets dont rien ne vous concerne, votre reddition immédiate et sans conditions. c’est un filet qu’un pouvoir extérieur et lointain jette continuellement sur vos sens captifs, et dont le vecteur principal était il y a encore peu la télévision, mot composé qui exprime la capacité de voir ce qui se passe au loin. qui trop embrasse mal étreint, dit cependant l’antique sagesse. qui voit loin ne voit souvent rien de ce qui lui est actuel en propre. si j’ai le pouvoir d’agir sur ce qui m’est proche, comment changer les guerres, les viols, les massacres, l’esclavage, le trafic international de chair humaine, panser toutes les plaies ? on nous fait croire qu’en donnant de l’argent à des ong nous agissons contre l’injustice. mensonge, extorsion de fonds. l’argent ne sert qu'à ceux qui le dépensent à votre place, souvent dans des palaces, comme l'avait déjà dénoncé haroun tazieff dans les années 1970. rien ne change. partout le mal empire. peu à peu, on renonce. on s'en veut. on se mine. au sens propre. notre enthousiasme initial s'est minéralisé en charbon noir, en regrets amers qui sortent de nous en flots gris. on ressasse l'échec. le monde est empli de gens aigris. et gris. cela maintient la grisaille sur terre, un brouillard propice aux choses qui rampent et à ceux qui recherchent le pouvoir. notre indignation impuissante et frustrée est une énergie inépuisable, le carburant qui permet aux injustes de se maintenir. voir loin, tout savoir, s’indigner, c'est du du vent. nada. reviens à toi. entre chez toi, fais du ménage dans ta maison. ferme les robinets d’eau sale qui dégueulent partout, les radios, les télés, les journaux, le net. ferme tout. reviens à l’actualité. elle est là, au bout de ton nez, quand tu inspires doucement, dans ton centre. seule la paix née du contact parfait entre toi et toi, ou lui, qu'importe, amènera la paix en cette sphère. toi, moi, elle, reprenons le contrôle de notre actualité. c'est ainsi seulement que le monde changera, loin. le grand oeuvre (grande ouverture) commence par la fermeture à la pourriture et aux